LES SURVIVANTS DE LA POLIO
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 La suite de mon histoire... parenthèse fermé!

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MessageSujet: La suite de mon histoire... parenthèse fermé!   La suite de mon histoire... parenthèse fermé! Icon_minitimeLun 4 Juin - 15:27

J’ai fait toute ma vie avec cette jambe et ce pied et je m’en suis accommodé; je jouais avec les gens de mon âge essayant de faire absolument tout ce qu’ils faisaient, eux. Tachant du mieux que je pouvais de cacher cet handicap, et faisant tout comme tout le monde. Ah, orgueil mal placé…. Ce n’était pas, je l’ai appris par la suite beaucoup plus tard….trop tard, que je n’étais pas comme les autres, justement et pour bien des choses également dont je reparlerai plus loin.
Je fis donc toutes mes études primaires et secondaires accompagné de cet handicape, essayant de le dissimuler du mieux que je pouvais. Ce ne fut pas de tout repos, car on s’est aperçu au fil du temps, que quoi que je fasse, il fallait toujours que je déploie deux et même trois fois plus d’énergie que le commun des mortels.
Ce fut-là, ma perte…. Mon dieu comme j’ai souffert; comme les questions venaient facilement à l’enfant que j’étais. D’autres, auraient demandés : maman, pourquoi lui à plus de jouets que moi? Enfin, les questions normales qu’un enfant peut poser. Moi, il fallait que je questionne à propos d’une et de plusieurs conditions physiques, dont je n' étais au fond, le seul à pouvoir répondre; mais à ce moment, jeune homme que j’étais, je n’étais certes pas en mesure d’y répondre. Je voulais jouer comme tous mes camarades « normaux ». j’ étais trop jeune pour ce genre de préoccupation. Et ma mère, elle, ne souhaitait que m’encourager à faire comme tout le monde; c’était normal au fond, toutes les mères auraient fait pareil. Seulement voilà, je ne le voyais pas ainsi. Moi, je souffrais de cette condition et je ne comprenais pas pourquoi, moi, je ne pouvais pas faire comme tous les autres normalement. Je marchais quelques pas et il fallait me reposer, car je ne pouvais plus fonctionner normalement. Plus tard je me suis même mis à l’entraiment afin de compenser ce manque; encore une fois, erreur. Oh, je bénéficiais pourtant, d’une énergie extra; mais temporaire, ce que je ne savais pas à ce moment; d’ailleurs, personne ne le savais et c’est pourquoi, tout le monde voulant bien faire, les gens me conseillais, m’encourageais à me forcer toujours plus; performer en somme, toujours me dépasser et ça été comme ça tout au long de ma vie à l’école comme au travail. Il fallait toujours que je travaille deux fois plus que les autres pour faire ce qu’ils accomplissaient normalement. J’ai dû abandonner pas mal de travail à cause de cela. Je ne me croyais pas accepter à ma juste valeur; ce n’était pas leur faute, ils avaient raison. Et moi aussi….c’était ça le plus difficile à admettre. Mon état n’étant pas visible, on me croyait comme les autres et je n’avais certes pas droit à des traitements de faveurs. Et moi, je croyais tout donner! C’était frustrant vous pouvez me croire. À la maison, c’était pareil; on ne savait pas grand-chose de la polio; Juste, que c’était un virus qui avait atteint tellement de personne durant l’épidémie; mais on ne la connaissait pas. Ce n’est que beaucoup plus tard que l’on s’est rendu compte, à force de rencontrer de plus en plus de gens, qui déclarait de nombreux symptômes inexplicables, qu’ on a décidé de se pencher un peu plus sur le sujet et de faire des recherches.
Au début, les neurologues n’étaient pas tous d’accord quant à savoir, que les symptômes pouvaient revenir 30à40 ans après avoir été atteint par le virus. « Enfer »…on n’en avait pas encore fini avec lui. Et ça été le déboulement de toute une vie.
Je m’étais donc habitué à mon état; pensant jour après jour, que c’était ma condition à moi et que c’était normale. Que je me lève le matin avec toutes sortes de douleurs et que ça me prenne jusqu’à une minute au moins, à me remettre en équilibre, tout ça était normale; enfin, je le croyais. Tout au long de ma vie, également, je faisais ce que j’appelais, » mes crises ».À savoir : fatigue extrême, douleur fybromyalgique partout dans le corps; crampes; etc… ce qui faisait mon lot quotidien. En 1985, je dû arrêter de travailler pendant au moins 6 mois! On me passa tous les tests inimaginables; ils croyaient à la sclérose en plaques… Bon sang…je leur avais tout dit pourtant aux neurologues; j’ai eu la polio; très sévère… je me suis remis rapidement… tous les symptômes étaient là! Mais non, il ne voulait rien savoir; il semblait tous me dire que tout était psychologique…. Qu’il fallait que je surmonte cette étape et me fouetter un peu. Et qui plus est, l’année d’avant, on avait créé la clinique post-polio exprès parce qu’on s’était aperçu que plusieurs personnes se plaignaient des mêmes symptômes que moi; ou presque, puisque chaque personne a ses symptômes à elle.
Je ne le savais pas moi, par contre. Je pris donc mon mal en patience et me bottait le derrière; encore une fois… Mais cette fois ce fut pour encore au moins 30 ans. J’ai fait encore plusieurs emplois en abandonnant et en prétextant que chaque fois, je trouvais quelque chose de vraiment mieux. Je me mentais autant à moi-même, que pour les autres. Mais je ne savais pas; je ne pouvais au mieux, que me douter de quelque chose. D’année en année, je m’apercevais que j’empirais…et le monde qui me côtoyait me le faisait remarquer aussi. J’évitais le sujet; ne comprenant toujours pas; croyant encore que c’était parce que je devais vivre comme ça! Mais un jour, faisant une simple petite marche de santé, enfin je le croyais, en arrivant devant chez-nous, encore une chance, je m’effondrais complètement! Je n’arrivais même plus à penser comme il le faut. J’avais beau me demander ce qu’il n’allait pas, c’était impossible pour moi d’y répondre. Je faisais juste regarder quelqu’un marcher de l’autre côté de la rue, et j’avais tout simplement envie de pleurer, car j’étais exténué. Je ne pouvais pas comprendre comment les gens pouvaient aimer marcher. Pour moi, c’était l’enfer; Je sentais qu’il avait lieu de m’inquiéter pourtant, j’étais comme dans un nuage….déconnecté de tout…. Mais que m’arrivait-il au juste? Le lendemain, je n’ai pas été capable d’aller travailler et j’étais à mon propre compte, y avait là aussi de quoi s’inquiéter, cependant, je décidai le matin, de téléphoner au CLSC près de chez-moi, pour demander de me prêter un fauteuil roulant; je n’étais plus capable de me soutenir. Ce n’était que le début. Je commençai donc à chercher sur internet et aller savoir pourquoi, à propos de la polio; je savais donc intérieurement que ce qui se passait avait rapport avec elle. Et j’avais raison, évidemment. C’est à ce moment-là, que j’ai compris clairement que tout ce que j’avais fait jusqu’ici, et tout ce qu’on m’avait gentiment conseillé, bien était complètement erroné. Il aurait fallu que j’économise mon énergie premièrement, et de ne surtout pas me pousser au-delà de mes limites, qui disons-le était grandement diminuées. Au moment où je ressentais de la douleur, je me devais d’arrêter et de me reposer et de m’y prendre autrement; ou de me faire aider… encore plus difficile. Bref, autrement dit, après pratiquement cinquante ans, je devais tout changer dans ma vie… toutes mes habitudes… me raser, me doucher, un petit travail à faire, et hop… repos. Enfin, rien de ce que l’on fait habituellement. C’est pourquoi, aujourd’hui, et chaque jour, maintenant, je vais essayer de tenir un journal intime… un carnet de bord…afin de me connaître et me comprendre enfin, car dans ces symptômes, ce qu’il y a de plus difficile, c’est justement de ce connaître et de s’écouter; chose que nous ne sommes pas vraiment habituer de faire.
Donc, ce matin, je me suis levé beaucoup plus fatigué que normalement; habituellement, ça me prend toujours plusieurs minutes, pour ne pas dire : demi-heures, a me mettre les yeux devant les trous. La nuit avait été mauvaise; la chatte avait miaulée trois ou quatre fois pendant la nuit; et avait vomis aussi. Ce qui dérange et perturbe un peu le sommeil. Alors le matin, j’y goûte; je suis beaucoup plus fragile à ça, que le commun des mortels. Mon dos est passablement présent aujourd’hui. Je le ressens parfaitement. Les épaules sont égales à elles-mêmes; c’est-à-dire, douloureuse et faibles. J’ai travaillé un peu sur mon ordi; évidemment puisque je suis en train d’écrire. J’ai réussi à faire un peu d’exercices pour l’abdomen, oui, car il faut maintenir un poids convenable si je ne veux pas avoir du mal à me propulser sur mon fauteuil. C’est un autre des symptômes qui m’accable…. La prise de poids! Je suis sujet à grossir plus facilement à cause du ralentissement du métabolisme. À 57 ans, je suis comme un vieillard de 90 ans, mais dans un corps de jeune homme quand même. A part ça aujourd’hui, mon corps me dit présentement, que je dois aller me coucher un peu car j’en ai assez fait pour aujourd’hui! Si je me repose, peut-être reviendrais-je écrire encore un peu; j’adore écrire ; j’adore le clavier de l’ordi! Je suis quand même bien fait car je me sens tout de même bien comme je suis. Une chance, l’adaptation s’est fait progressivement depuis l’enfance. J’adore lire, écrire, me bercer au soleil, me promener en fauteuil, bref, ma vie est un travail à temps complet et je le fait bien. Petite parole du Reiki : juste aujourd’hui, accompli ton travail avec honnêteté!» bien, c’est ce que je fais! Mon métier? «HANDICAPÉ» …C'est un travail à plein temps.

par admindadou ( la suite à venir) ne désespérer pas.
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